Santé 2.0

Publié le 2 octobre 2015 | Par Laurent Mignon

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Santé mobile : mettez du social dans vos applis !

Il y a quelques jours, IMS Institute for Healthcare Informatics a publié une mise à jour de son rapport sur la santé mobile aux Etats-Unis : Patient Adoption of mHealth. Cette nouvelle édition permet de mieux comprendre le marché américain et peut permettre de lire le marché français actuel… Focus sur quelques points avant d’en venir à une réelle conclusion.

165 000 mApps et seulement 36 élus

Vous l’avez compris, actuellement 165 000 applications mobiles de santé, ou assimilées, seraient disponibles aux Etats-Unis, sir iOs ou Androïd, mais que seulement 36 d’entre elles concentreraient près de la moitié des téléchargements.

Certes certaines applications sont dédiées à des maladies rares ou à des conditions particulières et n’ont, de fait, aucune chance d’intégrer le top 50 des mApps les plus téléchargées mais il est quand même nécessaire de se poser la question : pourquoi un tel succès se concentre sur seulement 36 applications ? Malheureusement, et comme l’indique Stéphanie Baum de MedCityNews, le rapport d’IMS Health n’apporte pas de réponse sur ce point et n’éclaire par sur les raisons du succès de ces mApps.

Parmi les principaux autres points du rapport, nous apprenons que désormais :

  • 40 % des mApps ont moins de 5 000 téléchargements,
  • 50 % ne proposent qu’une seule fonctionnalité,
  • que 1 mApp sur 10 a la capacité d’interagir avec des objets connectés de santé et donc de récolter des données automatiquement,
  • et que 90 % des mApps sont gratuites.

Freins et clés d’adoption des mApps

Si ce rapport ne nous dit pas qu’elles sont les clés du succès des 36 mApps les plus téléchargées, il donne quelques clés autour du développement ou du non développement des usages.

Ainsi, les mApps liées à l’activité physique ou aux régimes conseillées par un médecin auraient un taux d’usage supérieur de 30 % à la moyenne et que donc le conseil ou la prescription médicale sont l’une des clés du développement de la santé mobile.

Malheureusement, de nombreux médecins n’ont pas encore franchi le pas en raison d’un manque de reconnaissance et de validité scientifique en santé mobile, sans parler de l’absence de prise en charge officielle.

Mais l’un des points les plus intéressants de ce rapport – la prescription et encore plus la prise en charge des mApps par le système de santé n’étant certainement pas pour demain… – est le rôle même des patients et du grand public dans l’adoption de la santé mobile.

Ces derniers se sont emparés d’eux-même de ce domaine et s’auto-conseillent entre eux, par le bouche-à-bouche, via les sites Internet et les réseaux sociaux. De plus, l’aspect communautaire est l’un des points qui favoriseraient le plus le taux d’adhésion et d’usage des mApps.

Messieurs les éditeurs et les développeurs, ils ne vous restent donc qu’une chose à faire : mettez du social et du 2.0 dans et autour de vos applications mobiles de santé !

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A propos de l'auteur

Co-fondateur et directeur de LauMa communication, la e-santé m'interpelle depuis quelques années. J'essaie d'y contribuer en favorisant la diffusion de l'information et en m'impliquant dans des associations telle que Le Lab e-Santé (Isidore Internet et Santé), en tant que membre de la commission service du pôle de compétitivité Cap Digital ou en qualité de Délégué général de France eHealthTech, l'association regroupant les startups de la e-santé.



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