Santé mobile

Publié le 6 octobre 2015 | Par Laurent Mignon

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Prescription des applications mobiles de santé : ça démarre !

Ou presque… aurais-je dû écrire. De fait, iPrescribeApps, un service d’aide à la prescription des applications mobiles de santé n’est encore qu’en phase beta. Passage en revue des principales fonctionnalités proposé par ce service développé par iMedicalApps, un site indépendant spécialisé dans l’évaluation des applications mobiles et objets connectés de santé.

iPrescribeApps, 6 ans de recul sur la santé mobile

Ce service d’aide à la prescription d’applications mobiles de santé (ou mApps) se fonde sur l’expérience de ses créateurs pour développer iMedicalApps, l’un des tout principaux sites d’analyses des mApps. Les applications proposées à la prescription sont donc celles qui ont été évaluées par les équipes de ce site (sachant qu’elle est composée de professionnels de santé) et dont l’apport a été reconnu via des études cliniques.

iPrescribeApps, 30 secondes pour prescrire une mApp

Conçu pour permettre aux médecins de prescrire rapidement et simplement une application mobile ou un objet connecté de santé, iPrescribeApps guide le médecin vers la mApp la plus adaptée à son patient en quelques clics.

Suite à cette sélection, iPrescriveApps adresse un e-mail au patient avec, non seulement le lien pour télécharger la bonne mApp (avez-vous déjà essayé de trouver l’application exacte dont vous avez entendu parler sur un store…) mais également un mode d’emploi permettant à chacun de comprendre l’intérêt et l’usage de l’application mobile et déchargeant de fait le médecin de cette tâche et de la nécessité de connaître par cœur le fonctionnement de centaines de mApps.

iPrescribeApps, c’est le médecin qui paye ou les patients…

Souhaitant rester totalement indépendant des éditeurs, iPrescribeApps ne fonctionne que sur la base des mApps évaluées sur iMedicalApps et n’est donc pas rémunéré par les éditeurs. Si son accès est actuellement gratuit dans sa version beta, il semble que le modèle économique retenu hésite encore entre un accès payant pour les médecins ou un accès payant “à la prescription” pour les patients.

Quel que soit le système final retenu (cela ne saurait tarder, le lancement officiel devant intervenir ce trimestre), peut-on imaginer qu’un tel système se déploie un jour en France, pays où, si la santé a un coût, celui-ci est très souvent indolore pour les patients comme pour les professionnels de santé ?

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A propos de l'auteur

Co-fondateur et directeur de LauMa communication, la e-santé m'interpelle depuis quelques années. J'essaie d'y contribuer en favorisant la diffusion de l'information et en m'impliquant dans des associations telle que Le Lab e-Santé (Isidore Internet et Santé), en tant que membre de la commission service du pôle de compétitivité Cap Digital ou en qualité de Délégué général de France eHealthTech, l'association regroupant les startups de la e-santé.



2 Responses to Prescription des applications mobiles de santé : ça démarre !

  1. Julie says:

    Merci pour cet article mais j’attends de voir ce que la prescription d’une application mobile de santé pourra apporter comme réel bénéfice pour le patient nonobstant l’apport reconnu via des études cliniques (cf article). Se posera aussi la question de l' »observance » de ce type de prescription : le patient téléchargera t-il l’application ? la bonne ? etc…je suis perplexe !

    A noter, une faute dans le dernier paragraphe, deuxième ligne : « si sont accès est… »

    • Bonjour,

      Tout d’abord merci pour la relecture. Je viens de corriger la faute.

      D’autre part, je suis entièrement d’accord avec les questions soulevées : bien évidemment l’apport et ce même si les créateurs se veulent rassurant sur ce point puis les patients téléchargeront-ils l’application prescrite (et le médecin en est-il informé ?), enfin l’usage durera-t-il dans le temps ?

      Concernant le fait de télécharger la bonne mApp, c’est le point fort de cette solution puisqu’il dirige la personne vers le bon lien (donc il est impossible de se tromper ou d’être tromper par une copie…). La vraie question est, selon moi, comment la plateforme “guide” le médecin jusqu’à la “bonne application” qui sera prescrite…

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