Santé 2.0

Publié le 28 juillet 2015 | Par Laurent Mignon

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Du bon usage des réseaux sociaux en santé publique

Si l’analyse des réseaux sociaux en termes de veille sanitaire ou d’études épidémiologiques est devenue de plus en plus courante, qu’en est-il de leur usage en tant qu’outil de sensibilisation, de communication autour des programmes de santé publique ?

Peut-on envisager de les traiter comme tous médias ou faut-il non seulement les considérer un à un et tenir compte de certaines spécificités ? Éléments de réponse avec une étude présentée lors du congrès de l’association américaine de santé publique (APHA).

iOs ou Android, des tweets aux combien différents

Du 1er août au 31 octobre 2014, un groupe de chercheurs en santé publique de l’Université Drexel, à Philadelphie, s’est attaché à étudier les tweets portant sur la vaccination contre le HPV (Human Papillomavirus), un virus responsable du cancer du col de l’utérus.

En 3 mois, près de 190 000 tweets ont été répertoriés autour de 13 de recherches spécifiques via un logiciel, Zombie, développé par les étudiants de l’Université.

Sur cette base, les chercheurs ont sélectionné un échantillon, de façon aléatoire, de 10 000 tweets. Parmi ceux-ci, plus d’un quart, 2 621 exactement, provenaient d’un smartphone, 1 179 ayant été tweetés depuis un mobile sous Android et 1 442 à partir d’un iPhone.

Mais pourquoi s’intéresser à la plateforme système des mobiles me direz-vous ? Et bien tout simplement, et c’est l’un des enseignements de cette étude, parce que les tweets ne sont pas formulés de la même façon par les utilisateurs selon leur type de mobile ?

De fait, les possesseurs d’iPhone utilisent plus fréquemment les hashtags (#), les mentions (@) et les retweets (RT) que les utilisateurs de smartphones sous Android.

Vers un nouveau community management en santé publique

Les résultats de cette étude impliquent de revoir le community management des campagnes de santé publique. De fait, afin de mieux sensibiliser les mobinautes sur les réseaux sociaux, il semble qu’il faille non seulement leur adresser le bon message, mais également utiliser un langage ou plutôt respecter les codes spécifiques à chaque plateforme système. A bon entendeur, bon # !

 

 

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A propos de l'auteur

Co-fondateur et directeur de LauMa communication, la e-santé m'interpelle depuis quelques années. J'essaie d'y contribuer en favorisant la diffusion de l'information et en m'impliquant dans des associations telle que Le Lab e-Santé (Isidore Internet et Santé), en tant que membre de la commission service du pôle de compétitivité Cap Digital ou en qualité de Délégué général de France eHealthTech, l'association regroupant les startups de la e-santé.



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