SilverEco et esanté, les deux faces d’une même réalité
Connaissez-vous la SilverEco, cet autre pays de cocagne des NTIC ? Il s’agit d’un nouveau continent aux frontières floues et qui tend à empiéter, déborder, se juxtaposer à la e-santé. E
Soyons clair, si la esanté s’adresse à la santé, la SilverEco adresse le médico-social et la dépendance. Il est donc logique que les deux se recoupent et il serait même anormal que non seulement des passerelles n’existent pas de l’une à l’autre voire que, demain, elles ne fusionnent.
En 2030, un tiers des Français aura plus de 60 ans
Tel est non seulement l’enjeu mais surtout le marché qui s’offre aux acteurs de la SilverEco et de la esanté. 2030, c’est demain et surtout ceux qui auront 60 ans en 2030 n’en ont que 45 aujourd’hui et baignent donc dans une société connectée.
Adresser ce marché, c’est donc se projeter dans un futur où chacun désirera rester connecté passé 60 ans comme il l’aura été avant.
Si l’on se penche sur les acteurs technologiques de la SilverEco, on ne peut que constater que les solutions aujourd’hui proposées sont encore loin de celles développées en esanté. Certes des montres connectées commencent à remplacer les colliers de téléassistance mais tant reste à faire.
Vers une réconciliation de l’âge et de la santé
Fallait-il donc structurer deux filières séparées ? Essayer de classer les acteurs, qu’ils s’agissent des grands groupes ou des startups, d’un côté ou de l’autre d’une frontière virtuelle ?
Une vraie question se pose aujourd’hui : ne serait-il pas temps d’abandonner cette vieille distinction entre le médical et le médico-social, entre la santé et l’autonomie ?
Imaginons un instant que la loi de santé publique et la loi d’adaptation de la société au vieillissement fusionne en un seul et même ensemble, une loi du bien vivre et du prévenir. Ne serait-ce pas afin la vraie loi attendue par tous ?
Certes les acteurs traditionnels seraient bousculés mais n’est-ce pas le prix à payer pour réellement faire face au double enjeu du vieillissement et de l’explosion des maladies chroniques ?
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A propos de l'auteur
Laurent Mignon Co-fondateur et directeur de LauMa communication, la e-santé m'interpelle depuis quelques années. J'essaie d'y contribuer en favorisant la diffusion de l'information et en m'impliquant dans des associations telle que Le Lab e-Santé (Isidore Internet et Santé), en tant que membre de la commission service du pôle de compétitivité Cap Digital ou en qualité de Délégué général de France eHealthTech, l'association regroupant les startups de la e-santé.
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