IoT Santé

Publié le 12 juin 2015 | Par Laurent Mignon

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MoleScope, la esanté s’invite dans les congrès médicaux

Depuis que la santé mobile et connectée a envahi notre quotidien, médiatiquement parlant tout du moins, il n’est pas une semaine où l’on ne parle d’une nouvelle application mobile permettant de détecter les cancers de la peau. Le simple fait que chaque smartphone soit doté d’un appareil photo ayant bien évidemment suscité des initiatives en ce sens.

Pourtant, dès 2013, une publication du JAMA démontrait qu’aucune mApp, en dehors de celles qui permettent d’adresser une photo à un dermatologue pour recueillir son avis, n’était valable. D’ailleurs, en février dernier, la FTC (Federal Trade Commission) a condamné différents éditeurs de mApps sensées réaliser un auto-diagnostic du mélanome pour publicité mensongère.

Mais ceci n’a pas arrêté les travaux de recherche de Maryam Sadeghi au sein de l’Université Simon Fraser de Vancouver.

MoleScope, en direct du congrès mondial de dermatologie

MoLeScope_iPhone

MoleScope, un dermatoscope de poche pour iPhone

Actuellement, et jusqu’au 13 juin, le 23e congrès mondial de dermatologie se déroule justement à Vancouver et cet événement que la startup MetaOptima, fondée par Maryam Sadeghi, a choisi pour dévoiler aux professionnels de santé sa solution : le MoleScope.

MoleScope est une offre combinée destinée au suivi de l’évolution des grains de beauté et donc à diagnostiquer au plus tôt la présence éventuelle d’un mélanome.

Offre combinée, car MoleScope est tout à la fois un dermatoscope à clipser sur un smartphone – il est a noté que ce dispositif est agréé par la FDA et a reçu son marquage CE en tant que dispositif médical – et une solution logiciel disponible sur iOs pour le grand public et une plateforme web pour les professionnels de santé.

Il ne s’agit donc pas d’une solution d’auto-diagnostic du mélanome mais bel et bien d’une solution de télémédecine permettant un suivi par votre dermatologue de l’évolution de vos grains de beauté à risque.

MoleScope, un exemple à suivre pour les startups de la French Tech en esanté

Au-delà de la solution en elle-même, le fait que MetaOptima soit présente au cœur même du congrès mondial de dermatologie doit être un symbole fort pour l’ensemble des startups de la santé mobile et connectée.

De fait, 2015 et, plus encore, 2016 devront être les années de la maturité médicale pour ce domaine. Certes, de nouvelles solutions vont continuer à voir le jour et le rythme va même certainement s’accélérer. Mais si les startups ne vont pas à la rencontre des professionnels de santé, le fossé entre les pratiques et l’image, entre les patients et les médecins, risque de s’agrandir.

Au final, si vous êtes une startup du monde de la esanté, je ne peux que vous inciter à contacter les sociétés savantes et à envahir les congrès médicaux. La esanté est un écosystème global et celui-ci ne se développera pas sans les professionnels de santé.

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A propos de l'auteur

Co-fondateur et directeur de LauMa communication, la e-santé m'interpelle depuis quelques années. J'essaie d'y contribuer en favorisant la diffusion de l'information et en m'impliquant dans des associations telle que Le Lab e-Santé (Isidore Internet et Santé), en tant que membre de la commission service du pôle de compétitivité Cap Digital ou en qualité de Délégué général de France eHealthTech, l'association regroupant les startups de la e-santé.



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