Publié le 4 juillet 2018 | Par Laurent Mignon
0Elsan et Docapost : vers la numérisation des parcours de soins en orthopédie et sénologie
Il y a déjà quelques semaines, Elsan, le groupe de cliniques privées, et Docapost, la filiale du groupe La Poste, ont annoncé un partenariat d’envergure dans le domaine de la e-santé. À l’occasion de l’Université d’été de la e-santé 2018, diverses précisions ont été apportées :
- 1 millions de patients inclus dans des parcours de santé numériques à fin 2019
- 2 premiers parcours lancés en 2018 : le premier dans le domaine de l’orthopédie des membres inférieurs (PTH ?) et le deuxième en sénologie (Chimiothérapie à domicile, chirurgie ambulatoire ?)
Des acteurs de premiers plans
Avec 120 établissements en France, 25 000 collaborateurs et 6 700 médecins libéraux, Elsan est l’un des tout premier acteur de l’hospitalisation privée en France. Traduit en nombre de patients, cela représente 2 millions de personnes et 50 000 naissances par an (1 naissance sur 16 en France).
Pour sa part, Docapost est, notamment, l’hébergeur du dossier pharmaceutique, l’un des rares services numériques de santé en France ayant réussi son déploiement sur la quasi-totalité du territoire.
Un partenariat pour accélérer et massifier la e-santé
Pour François-Philippe Pic, Directeur général délégué à la transformation du groupe Elsan et David de Amorim, Directeur innovation, Docapost, Groupe La Poste, qui intervenaient hier matin lors de la première journée de l’Université d’été de la e-santé au sein du Centre Hospitalier Intercommunal de Castres-Mazamet, ce partenariat repose sur la conviction que l’heure est venue à la massification des projets de e-santé.
De fait, sans passage à l’échelle “industrielle”, le déploiement de cette dernière ne pourra que tarder. Mais au-delà de cette vision, leur partenariat se veut essentiellement pragmatique : regarder ce qui marche et ce qui ne marche pas, capitaliser sur les premiers et apprendre des seconds.
Ainsi, François-Philippe Pic a mis en avant l’apport du programme Materniteam implanté dans les maternités du groupe Elsan. Fort des 80 000 téléchargements de l’application mobile et d’un usage d’une file active de 7 000 futures jeunes maman, François-Philippe Pic retient 3 points principaux pour la réussite d’un projet de e-santé :
- La nécessité d’un contenu de qualité, validé par des professionnels de santé
- L’importance de la personnalisation (ex : visualisation de la taille du fœtus, agenda…)
- La place de l’humain, autrement le fait de [ré]injecter de la vraie vie dans le virtuel.
Ainsi, chacune des 34 maternités du groupe s’est enrichie d’une référente au service des parturientes et des futurs papas afin répondre à leurs questions, échanger avec eux, autrement dit partager.
Industrialiser la e-santé, c’est l’humain qui prime
En conclusion de leur intervention, les deux partenaires ont tenu à largement remettre l’humain au cœur des dispositif de e-santé. De fait, et de façon très concrète, il s’agit pour Elsan et Docapost de développer des services humains, à valeur ajoutée, via des parcours de soins, ancrés territorialement (clinique, médecine de ville et patient).
Comme l’indique David de Amorim, il s’agit donc de penser « glocal ». Global pour le modèle économique, la massification des innovations et la pérennisation les services, local pour l’appropriation et le service rendu.
Rendez-vous fin 2019, ou lors de l’édition 2020 de l’Université d’été de la e-santé, pour savoir si la promesse sera tenue et l’objectif du million de patients inclus dans un parcours de soins numérique atteint !
Partager la publication "Elsan et Docapost : vers la numérisation des parcours de soins en orthopédie et sénologie"