Publié le 7 décembre 2015 | Par Laurent Mignon
0Practo, et si vous mettiez un peu d’Uber dans la médecine ?
Il y a quelques jours, j’ai été invité par Le Généraliste à répondre à la question “peut-on ubériser la médecine ?” et j’ai répondu que non car nul ne peut s’autoproclamer médecin. Si l’Uber de la médecine n’et pas pour demain ni même après demain, cela ne signifie pas pour autant que le numérique n’a pas sa place en santé et que les pratiques médicales, le métier même de médecin, ne peuvent évoluer.
Poussons le raisonnement un peu plus loin. Si on ne peut ubériser la médecine en tant que telle, est-il possible d’injecter un peu d’Uber dans celle-ci ? Si l’on en croit Practo, la réponse est non seulement oui, mais elle est déjà à l’œuvre.
Practo : 40 millions de rendez-vous médicaux par an
Créée en 2009, Practo est une startup indienne dont le métier de base est une solution de gestion dans le cloud pour les médecins : Practo Ray.
En 2013, Practo a lancé Practo.com, un web service s’accompagnant d’une mApp sur iOs et Android de prise de recherche de médecin et de prise de rendez-vous. Un Doctolib indien avec un peu d’avance pour faire simple.
Aujourd’hui, Practo représente 200 000 professionnels de santé, 10 000 hôpitaux, plus de 5 000 centres de diagnostics et est présent dans 15 pays à travers le monde. Pour les startupeurs et les investisseurs, il est à noter que Practo a déjà réalisé 3 tours de table et a levé 124 millions de $.
Mais où est Uber dans tout ceci ?
Trouver un médecin et un créneau de rendez-vous rapidement, c’est bien. Mais en plus proposer le moyen de transport pour s’y rendre, c’est encore mieux. Et, très concrètement, c’est ce qui a amené Practo à monter un partenariat avec Uber pour proposer, à partir de la mi-novembre 2015, à tous ses utilisateurs, en tout cas ceux d’Inde, d’Indonésie, des Philippines et de Singapour dans un premier temps, de réserver en même temps que leur rendez-vous une Uber car pour être certain d’arriver à l’heure et sans stress supplémentaire à ce rendez-vous. Bonus pour les professionnels de santé, des patients à l’heure et certainement moins de lapins.
Alors, verra-t-on, demain Doctolib ou MonDocteur annoncer le même type de partenariat avec Uber ou une autre startup de VTC en France ? Sans connaître la réponse, il est évident que le croisement de services entre startups n’a pas fini de nous surprendre.
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