Publié le 21 juillet 2015 | Par Laurent Mignon
16 points clés pour réussir une application mobile de santé
À travers différents posts, j’ai déjà exposé la nécessité de co-concevoir les solutions de e-santé notamment grâce aux Hackathons et autres challenges et, tout dernièrement, la nécessité de penser à l’accessibilité de celles-ci, notamment pour les applications mobiles, afin de développer l’expérience utilisateur.
Pour aller plus loin, voici 6 points clés à ne pas oublier lors de la conception d’une application mobile de santé ou mApp :
1 • Définissez précisément votre objectif
Il ne s’agit pas de se dire “je veux faire la meilleure application mobile de santé pour la gestion du diabète” ni “je veux atteindre les 3 000 000 de téléchargements dans les 12 mois sur la France”, mais de savoir précisément pourquoi vous voulez faire la meilleure mApp de gestion du diabète (ex. car il est essentiel de pouvoir associer mon traitement à une mApp compagnon afin d’améliorer l’adhésion à celui-ci) sans cela qu’allez-vous suivre comme indicateurs et comment allez-vous piloter votre projet ?
2 • Montrez à vos utilisateurs pourquoi ils doivent utiliser votre mApp
Ça paraît évident et pourtant combien d’applications mobiles de santé sont explicites sur ce point ? Faites l’essai vous-mêmes. Téléchargez une dizaine de mApp, testez les durant une ou deux semaines et comptez le nombre de fois ou à chaque ouverture de chacune d’entre elles vous saurez exactement ce qu’elle vous apporte à cet instant. La santé mobile est un voyage, alors n’oubliez pas d’y indiquer les différentes directions et étapes à suivre afin de favoriser l’accès à la destination finale.
3 • Favorisez les téléchargements organiques
Vos utilisateurs seront vos meilleurs ambassadeurs. S’ils sont satisfaits de leur expérience avec votre mApp, ils n’hésiteront pas à le dire à leurs pairs… mais encore faut-il leur en donner les moyens ! Intégrez dans votre application mobile de santé, des outils social médias afin de favoriser le partage du voyage santé sur Facebook, Twitter, Google plus… Et surtout invitez vos utilisateurs à noter et commenter votre mApp sur le store où ils l’ont téléchargée.
4 • Pensez data relationnel
Une bonne mApp sera également celle qui vous permet de découvrir quel est le voyage réalisé par vos utilisateurs, quels sont leurs étapes favorites, celles où ils s’attardent ou arrêtent leur périple mobile et pourquoi (bug ou expérience enrichie ?). Si vous pouvez suivre ces données, vous serez à même d’optimiser le parcours en fonction de profils différents, et ce en allant jusqu’à l’utilisateur individuel. Si votre application le permet, n’hésitez pas à “sonder” certains de vos utilisateurs via une notification push afin d’interagir avec eux (ou lui) et mieux répondre à leurs attentes. Les mApps nécessitent et nécessiteront de plus en plus de community management enrichi sur la base du data relationnel.
5 • Ne pas vous trompez de cible
Encore une évidence et pourtant combien d’application mobile de santé sont réellement conçues en tenant compte des besoins, des attentes et des usages de leurs utilisateurs potentiels ? Connaître sa cible est indispensable et cette connaissance ne doit pas s’arrêter à une connaissance médicale classique, mais aborder le champ de la vie au quotidien et du vécu de la mobilité. L’une des meilleures solutions est donc de co-concevoir votre application à de futurs usagers comme je l’ai indiqué en introduction. Attention, ne vous trompez pas dans la constitution de votre groupe de codéveloppeurs, votre public est certainement Monsieur ou Madame tout le monde et non pas les 4 ou 5 geeks recommandés par un board d’experts médicaux…
6 • Réussissez du premier coup
Dernier point, et il est essentiel, vous n’aurez pas le droit à une deuxième chance. Si votre v1 n’arrive pas à séduire ses utilisateurs, ils n’essayeront pas une v2 (ou alors changer tout : son nom, son design… voire votre nom !). Il vous faut donc vous mettre en mode expérience utilisateur : pensez simple, accessible, ergonomique et enrichie en lieu et place de technologie et solution globale. Les informations et services pratiques sont la base de l’usage des applications mobiles de santé.
Un dernier conseil : tirez exemple des applications mobiles que vous utilisez dans votre quotidien, Voyage SNCF, Facebook, Air France, celle de votre banque… et demandez-vous ce que vous aimez en elles et ce qu’elles vous apportent. Vous constaterez que cela repose sur peu de choses et non sur la multiplicité de services fournis.
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Article intéressant.