Médecine 3.0

Publié le 16 octobre 2015 | Par Laurent Mignon

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7 réflexions sur la relation médecin-patient à l’heure du numérique

Hier soir, le Club Digital Santé a organisé une IRL sur la relation médecin-patient en clôture de la journée de lancement du challenge e-pocrate. Animée par Rémy Teston, cet échange réunissait Giovana Marsico, de Cancer Contribution, Aymeric Legrand de Umanlife, Aude Gourgues de Domicalis, Antoine Tesnière, Directeur pédagogique Faculté de Paris V et directeur scientifique de iLumens et Yves Cottret, Délégué général de la Fondation MACSF.

L’occasion de revenir sur 7 points clés de la relation médecin-patient à l’heure du numérique

1. Le numérique n’a pas changé la relation médecin-patient

De fait, il a simplement amplifier une évolution qui a débuté dans les années 1990 avec la diffusion des magazines santé grand public et le premier classement des hôpitaux en 1993… comme l’a souligné Yves Cottret.

2. L’accès aux informations en ligne modifie la relation médecin-patient

Loin de la vision caricaturale du patient surfant sur les forums et ne récoltant que de fausses informations (chose restant à prouver d’ailleurs), Giovanna Marsico a mis en avant la recherche d’informations par les patients sur les sites universitaires, institutionnels… Des sites proposant une information fiable et permettant d’arriver en consultation avec un niveau de connaissances favorisant un échangé enrichi entre le patient et le soignant.

3. Le numérique est un espace pour mieux comprendre les patients

Les patients échangent, parlent de leur pathologie, de leur vie avec la maladie sur les forums et les réseaux sociaux. Pour Giovanna Marsico, ces espaces numériques sont donc une opportunité offerte aux professionnels qui les parcourraient de mieux comprendre le vécu avec la maladie, le rapport aux traitements.

4. Le numérique doit permettre aux professionnels de santé et aux patients d’échanger

La e-santé est encore trop souvent un monde cloisonné. Les patients ont leurs plateformes d’échanges et les professionnels de santé les leurs, mais trop peu échangent ensemble, sur les mêmes espaces. Pour Antoine Tesnières, les principales raisons, du côté des professionnels de santé, sont certainement à chercher du côté de la prudence, de la complexité à échanger en ligne et d’une place et d’un rôle qui ne semblent pas encore réellement définis pour les professionnels de santé sur les réseaux sociaux.

5. Les futurs professionnels de santé doivent être formés avec les patients

Pour s’emparer du web, en faire un outil d’échange avec les patients et de compréhension du vécu avec la maladie, les futurs professionnels de santé devraient être formés avec des patients. “Nous ne voyons pas réellement de patients lors de notre formation. Aucune place n’est faite à la communication, la sociologie, la relation médecin-patient dans l’enseignant et c’est évidemment dommageable” a souligné un jeune médecin généraliste, présent dans la salle.

6. Le digital peut améliorer la relation médecin-patient, mais n’efface pas la nécessité de la relation humaine

Mis en exergue par Yves Cottret, cette affirmation a été renforcée par Rémy Teston qui a conclut cette IRL avec une formule empruntée à un inconnu : “La médecine est un art qui se pratique à deux : le médecin et le patient”.

7. Le numérique doit faire gagner du temps aux professionnels de santé au profit de la relation avec les patients

Mais le véritable précepte de la soirée fut cette affirmation d’Antoine Tesnière. De fait, chaque participant la reprise en l’adaptant à ses pratiques, son point de vue et son analyse. Le numérique est un outil qui peut et doit être au service de la relation médecin-patient. Tant du côté des patients que des professionnels de santé, il faut donc que les outils digitaux soient simples, efficaces, et utiles si l’on souhaite que se développe la e-santé.

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A propos de l'auteur

Co-fondateur et directeur de LauMa communication, la e-santé m'interpelle depuis quelques années. J'essaie d'y contribuer en favorisant la diffusion de l'information et en m'impliquant dans des associations telle que Le Lab e-Santé (Isidore Internet et Santé), en tant que membre de la commission service du pôle de compétitivité Cap Digital ou en qualité de Délégué général de France eHealthTech, l'association regroupant les startups de la e-santé.



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